Tendances au sein du secteur métallurgique pour 2025

Le secteur métallurgique se prépare à une nouvelle année pleine de défis et de chances. Alors que le monde est le théâtre de changements rapides, de tensions et de conflits, l’innovation et la durabilité demeurent des notions clés. Mais qu'est-ce que cela signifie pour vous en tant qu’entrepreneur ?

Dans cet article, nous vous révélons ce qui nous considérons comme les tendances les plus importantes de 2025 au sein du secteur métallurgique, et nous espérons vous inspirer avec des idées pour entamer cette année avec plein d’optimisme !

Tendance nº1 : les prix continuent de fluctuer de manière inattendue

En 2025, nous sommes (malheureusement encore) confrontés à la guerre en Ukraine, à des tensions au Moyen Orient et à des conflits commerciaux avec la Russie et la Chine. À cela s'ajoute le fait que Donald Trump a été de nouveau élu en tant que président des États Unis. Sa vision « America First » apporte de l’incertitude au niveau mondial pour les entreprises qui exportent beaucoup à destination de l’Amérique.

De ce fait, nous attendons à ce que les prix des métaux continuent à fluctuer en 2025. Il est difficile pour les entreprises de faire face à la concurrence (internationale) tout en restant rentables.

Notre conseil ? Recherchez la collaboration avec des concurrents et/ou d’autres partenaires au sein de la chaîne de valeur.

Ensemble avec des concurrents, vous pourrez sans doute fusionner des commandes, acheter de plus gros volumes, créer davantage de possibilités de négociation et demeurer compétitifs.

Ensemble avec des fournisseurs, clients et autres parties intéressées, vous pourrez peut-être également réaliser des objectifs communs. Cela peut concerner le raccourcissement des délais de livraison, l’abaissement des coûts et l’externalisation de votre production. Ainsi, vous courez moins de risques financiers liés à l’achat de machines coûteuses.

De plus, vous créez ainsi de l’espace pour spécialiser votre organisation et faire ce que vous savez bien faire.

Tendance nº2 : la spécialisation devient encore plus importante

Cette année encore, les gros acteurs semblent devenir plus gros et les petites entreprises semblent rester petites. Ou pire : chuter. Comment lutter contre cela ?

Le gros avantage de la standardisation et de la production de masse est certes que cela peut rapporter beaucoup d’argent. L’inconvénient ? Le travail sur mesure n’est pas ou peu possible. Les producteurs de masse ne peuvent (ou ne veulent) pas proposer ce type d’opération. Et c’est précisément là où votre entreprise peut intervenir pour proposer de la valeur ajoutée.

En vous spécialisant en tant qu’entreprise manufacturière dans ce que vous savez bien faire, vous créez un caractère distinctif vis-à-vis des concurrents qui peuvent assurer une production de masse, mais ne peuvent offrir aucune connaissance spécialisée. Connaissance que vous possédez en interne. De plus, vous pénétrez ainsi également plus facilement des marchés de niche et vous assurez la pérennité de votre organisation.

Tendance nº3 : la pénurie persiste sur le marché du travail

L’industrie métallurgique est toujours confrontée à une grave pénurie de personnel technique qualifié. Les principales causes sont le vieillissement et le manque de nouvel afflux. La (les) nouvelle(s) génération(s) trouve(nt) le travail de production tout simplement moins intéressant. De plus ces dernières décennies, les écoliers choisissent un enseignement plus théorique que pratique. Avec pour conséquence le fait que les postes vacants sont remplis moins rapidement, voire pas du tout remplis.

En réaction, de nombreuses entreprises métallurgiques recherchent la collaboration avec des écoles d’apprentissage et des universités techniques. Par le biais de cette voie, elles tentent de susciter l’intérêt de jeunes talents pour une carrière dans l’industrie métallurgique. En combinaison avec des formations internes, payées par l’entreprise, de nouvelles recrues sont attirées et retenues.

Mais n’oublions pas non plus les effectifs existants. Ce personnel doit également bénéficier d’une formation complémentaire. Particulièrement dans un paysage où les développements technologiques continuent à se suivre inexorablement. Avec des cours supplémentaires, les entreprises veulent doter leurs employés de compétences numériques et techniques spécifiques. Cela représente non seulement un investissement nécessaire, mais également un beau geste en direction de votre personnel.

Mais les faits sont tenaces : le personnel est rare et coûteux.

Notre conseil ? Pensez en termes de « gestion des talents » et pas seulement en termes de pénurie. Demandez-vous par ailleurs également de quel personnel (ou prestation de service) vous avez vraiment besoin en interne.

Avec la gestion des talents, nous entendons que vous ayez les bonnes personnes au bon endroit. Vous avez des soudeurs à votre service qui doivent régulièrement manœuvrer une machine ? C'est un risque. Les soudeurs veulent souder. Votre concurrent a des postes vacants pour le travail de soudure ? Il y a de grandes chances qu’ils passent à la concurrence s’ils n’arrivent pas à souder (suffisamment) chez vous. Maintenir les personnes aux bons postes permet de les maintenir motivées.

De quoi avez-vous véritablement besoin en interne ? Votre entreprise est spécialisée dans le développement, l’assemblage ou l’édification de constructions ? Dans ce cas, vous n’avez peut-être pas besoin du tout de machines ni d’opérateurs pour réaliser du métal sur mesure. Vous pouvez également externaliser cette tâche. Vous vous épargnez ainsi la recherche de personnel compétent et vous courez aussi moins de risque dans le domaine financier.

Tendance nº4 : la durabilité et la législation environnementale sont inévitables

Depuis l’annonce du Pacte vert européen en 2019, de nouvelles mesures arrivent chaque année pour faire en sorte que l’Europe soit neutre d’un point de vue climatique, en 2050. C’est également le cas pour l’année 2025.

Ainsi, les entreprises peuvent être confrontées à l’élargissement du système d’échange de quotas d’émission (SEQE). De même, l’intégration de principes d’économie circulaire, tels que le recyclage des métaux, est de plus en plus à l’ordre du jour. De plus, les grandes entreprises doivent se conformer à la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité (CSRD pour Corporate Sustainability Reporting Directive) et elles sont tenues de communiquer sur leurs activités et l’influence qu’elles ont sur l’environnement.

Tous ces points requièrent un investissement en temps et en coûts de la part de beaucoup d’entreprises. Aussi ennuyeux que cela puisse être, vous n’y échappez pas.

Il est d’autant plus important donc de savoir qu’il existe différentes subventions et options de financement dont vous pouvez profiter. Prenez le fonds REPowerEU par exemple, et le programme InvestEU qui soutient les entreprises dans la réduction de leurs émissions de CO2 et l’accroissement de leur efficacité énergétique. Et nous n’avons pas encore parlé des possibilités de subventions nationales.

Toutes ces subventions et ces fonds ont été créés pour aider les entreprises à surmonter les coûts et les défis de la transition verte, tout en préservant leur position concurrentielle au sein du marché européen.

Sans subvention, il existe peut-être également des possibilités. Pensez à la relocalisation, qui vous permet de rapprocher la production de vos marchandises. Les marchandises parcourent des distances plus courtes, avec pour conséquence une réduction des émissions de CO2. Ainsi, vous réduisez votre empreinte écologique.

Et bien que les coûts initiaux puissent être supérieurs dans votre propre pays, vous pouvez réellement économiser à long terme grâce à des coûts de transport plus bas, une dépendance moindre vis-à-vis des fluctuations dans les taux de change et une gestion des stocks plus efficace.

Tendance nº5 : la numérisation progresse à grands pas

Le secteur métallurgique se trouve au milieu d’une transformation numérique. Les technologies intelligentes telles que l’Internet des objets (IdO), l’intelligence artificielle (IA) et les logiciels basés sur le cloud, changent la manière dont vous produisez et vous collaborez.

Les machines dotées de capteurs offrent un accès en temps réel aux processus, tandis que l’IA aide à traquer les inefficacités et à améliorer la qualité. De même, des outils avancés tels que les jumeaux numériques et les robots collaboratifs offrent de nouvelles opportunités pour travailler de manière plus efficace et plus sûre.

Par ailleurs, la numérisation ouvre la porte vers de nouvelles façons de travailler, comme l’impression 3D et la réalité augmentée (RA). La technologie d’impression 3D facilite la production de prototypes complexes, tandis que la RA est utilisée pour la formation et la maintenance. En reliant vos processus par l’intermédiaire de logiciels cloud et d’outils basés sur les données, vous pouvez économiser des coûts, travailler de manière plus efficace énergétiquement et utiliser les matériaux de manière durable.

Vous voyez, il y a donc énormément de possibilités. Comment réussir à suivre tout ceci ?

Eh bien, ce n’est peut-être pas la peine. Lorsque vous délimitez soigneusement la gestion de votre entreprise. Ainsi, nous voici revenus au point concernant la spécialisation.

Spécialisez-vous par exemple dans le développement de nouveaux produits, et laissez d’autres entreprises se charger de la production et de l’exécution. Vous vous préservez ainsi non seulement du futur, mais vous faites également en sorte de n’avoir à appliquer l’innovation que sur une plus petite partie de la chaîne de valeur.

Votre entreprise est confrontée actuellement à la question de maintenir la production en interne ou de l’externaliser ? Si c'est le cas, lisez notre blog contenant 8 considérations nécessaires dans votre décision « make-or-buy » ou effectuez le calcul à l’aide de notre calculateur make-or-buy.

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