Comment reconnaître et contrôler l’inox 

Des clients nous demandent régulièrement comment ils peuvent contrôler s’ils ont réellement affaire à de l’inox et ce qu’il en est de la résistance à la corrosion. Dans ce blog, nous expliquons comment vous pouvez reconnaître et tester l’acier inoxydable.

Vous assurer que quelque chose est en inox ? 

Commençons tout de suite par la mauvaise nouvelle :

Il n’existe pas de manière facile et bon marché de reconnaître l’inox et de tester sa résistance à la corrosion. Vous voulez vous assurer que quelque chose est en inox ? Dans ce cas, vous n’échapperez pas à une analyse spectrale.

Lors d’une analyse spectrale (appelée officiellement spectrométrie d'émission optique ou SEO), une partie de la surface en inox est brûlée dans une atmosphère pauvre en oxygène. Tous les éléments qui brûlent diffusent une lumière unique. Cette lumière est capturée et analysée, puis la composition de l’inox peut être déterminée. Au moyen de cette analyse, vous déterminez non seulement s’il s’agit d’inox, mais vous voyez également s’il s’agit par exemple d’un type 304, 316 ou d’un autre type. Ainsi, vous obtenez en quelque sorte un « passeport chimique » du matériau.

L’avantage d’une analyse spectrale, est que vous savez de manière sûre et exacte de quel type d’inox il s’agit.

Les inconvénients sont le fait que cette technique a un certain coût et qu’une partie doit réellement être brûlée. S’il s’agit d’un échantillon, ceci peut s’effectuer de manière relativement simple dans un laboratoire. S’il s’agit d’une construction existante, c’est plus compliqué. En effet, vous ne souhaitez pas endommager ou fragiliser la construction, ou la rendre moins belle.

Il existe deux techniques qui peuvent être mises en œuvre sur site. Il s’agit d’une SFX (spectrométrie de fluorescence des rayons X) et d’une LIBS (laser). Ces systèmes sont relativement petits et pratiques, mais ils peuvent mesurer uniquement les atomes lourds. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas percevoir le carbone relativement léger, un élément important de l’acier et de l’inox. Ils détectent cependant tout à fait des éléments tels que le chrome, le nickel et le molybdène. Bien que les mesures SFX et LIBS soient moins précises qu’une SEO, elle donne une bonne indication du fait que quelque chose ressemble à un inox 304, 316, 430 ou un inox duplex.

Reconnaître de l’inox au toucher ? 

Reconnaître de l’inox au toucher est compliqué, même si vous pouvez déjà exclure certains types de matériaux sur la base de l’aspect du matériau.

Contrairement à d’autres types d’acier, l’acier inoxydable a une couleur plutôt gris argenté. Vous voyez de l’inox et un autre métal côte à côte ? Dans ce cas, il est encore raisonnablement possible de distinguer l’acier inoxydable. Surtout s’il se trouve à côté d’aluminium. Ce dernier métal est également beaucoup plus léger que l'acier inoxydable.

L’inox se trouve seul ? Dans ce cas, vous pourrez plus difficilement le voir. Lorsque de l’acier brossé est posé à côté d’un inox brossé, la différence est pratiquement impossible à voir à l’œil nu.

Encore une donnée intéressante : si un produit (de consommation) métallique est doté d’un revêtement, vous pouvez généralement partir du principe qu’il s’agit d’acier et non d’inox. Le revêtement a en effet souvent pour but de rendre le métal résistant à la corrosion. L’inox n’a en principe pas besoin de revêtement pour cela. Attention : ce n’est pas que l’inox ne soit jamais revêtu, mais il l’est beaucoup moins que l'acier.

 Reconnaître de l’inox avec des aimants ? 

Les aimants constituent une autre manière vous permettant d’exclure certains types.

À la base, l’inox austénitique, tel que le 304 et le 316, n’est pas magnétique. Et si vous maintenez un aimant contre ? Celui-ci ne « collera » pas. Du fait de l’écrouissage à froid (qui apparaît entre autres par l’usinage d’un métal), l’acier inoxydable austénitique peut par ailleurs devenir légèrement magnétique (vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans notre blog « L’inox est-il magnétique ? »). Mais l’aimant adhèrera tout ou plus très légèrement. Ce sera également le cas avec l’inox duplex, qui est moitié ferritique et moitié austénitique.

S’il s’agit d’acier, l’aimant va immédiatement s'agripper fermement à la surface. Une différence notable. Si l’aimant n’adhère pas, il s’agit vraisemblablement d’un inox austénitique. Il existe néanmoins plusieurs types d’inox, tels que l’inox ferritique et l’inox martensitique. Ces types ont un magnétisme comparable à l’acier. Par conséquent, il est impossible d’exclure tout à fait un type avec un aimant.

Reconnaître de l’inox avec des tests par gouttes ? 

Il existe également des méthodes qui aident à reconnaître l’inox et peuvent indiquer quelque chose concernant la résistance à la corrosion de la surface. Il s’agit des tests dits « par gouttes ».

L’idée est que vous laissez tomber une goutte de liquide de test sur la surface à contrôler. La goutte se colore (ou pas) et cela signifie quelque chose au sujet d’une substance présente (ou absente). Ceci donne généralement également une indication de la résistance à la corrosion de la surface. Retenez bien le fait que ces sortes de tests donnent une indication et donc pas des valeurs exactes ou une réponse complète.

Il existe différentes sortes de tests. Nous abordons deux exemples.

Le premier est le test au sulfate de cuivre. Celui-ci permet d’examiner si la surface est suffisamment passivée. Pour ce faire, il convient de verser sur la surface une goutte de solution d’acide sulfurique et de sulfate de cuivre. La surface se colore en rouge ? Dans ce cas, la surface n’est pas (suffisamment) passivée. Il ne se passe rien ? Ceci implique une bonne peau d’oxyde de chrome. Nous utilisons délibérément le terme « implique ». De petites piqûres ou pores qui peuvent entraîner une corrosion par piqûres locale ne sont pas toujours détectées.

Le deuxième test est le test molybdène. Il s’agit ici de contrôler s’il y a du molybdène dans l’acier. Dans la pratique, ce test est généralement utilisé pour contrôler si un matériau est réellement de l’inox 316 et non du 304. Un inox 316 contient en effet du molybdène et un 304 pas, ou très peu. La goutte se colore (en fonction du liquide utilisé) en noir, rose ou violet rouge ? Dans ce cas, du molybdène est présent. Il n’y a pas de coloration ? Dans ce cas, il n’y a pas de molybdène et vous avez affaire à un inox 304.

Vous avez des questions sur la manière de reconnaître l’inox ?

Dans ce blog, nous vous avons expliqué dans quelle mesure vous pouvez reconnaître l’inox. Malheureusement, un examen coûteux n’est pas à exclure, mais nous vous avons donné peut-être quelques points de référence.

Vous souhaitez commander de l’inox ? Chez nous, vous pouvez commander des tôles, tubes, profilés tubulaires et profilés en inox. Nous pouvons les découper au laser, les plier pour vous, et les munir d’une finition des contours.

Vous avez encore des questions à ce sujet ? Dans ce cas, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.