Publié le: 12 novembre 2024
8 conseils pour prendre une bonne décision « faire ou acheter » (Make or Buy)
Lorsque vous lancez une nouvelle ligne de production ou que vous souhaitez améliorer ou étendre vos processus de production actuels, vous devez rapidement prendre une décision de type « Faire ou Acheter » (Make or Buy) : allez-vous investir vous-même ou allez-vous faire appel à un partenaire de production externe ? Dans ce blog, vous en apprendrez plus sur cette décision importante et nous vous donnerons 8 éléments à prendre en compte pour faire un bon compromis (avec le moins de risques possible).
Qu’est-ce qu’une décision « Faire ou Acheter » (Make or Buy)?
Une décision « Faire ou Acheter » (Make or Buy) est une réflexion stratégique qu’opèrent des organisations en déterminant si elles doivent produire en interne (réaliser elles-mêmes) un produit ou service, ou si elles doivent effectuer un achat externe (acheter auprès d’un fournisseur). Cette décision dépend de différents facteurs, parmi lesquels les coûts, la qualité, la disponibilité des moyens, l’expertise technique et les objectifs stratégiques de l’organisation.
Les avantages de la production en interne :
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Meilleur contrôle du processus de production,
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la protection des secrets commerciaux et
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l'adaptation aux besoins spécifiques de l'organisation.
Les avantages de l'externalisation de la production :
- Réduction des coûts,
- accès à des connaissances et à des technologies spécialisées et
- flexibilité pour se concentrer sur les activités principales.
8 considérations pour faire le bon choix
Les considérations ci-dessous vous aideront à faire un choix judicieux en termes d'investissement :
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Un investissement en tant qu’élément d’une stratégie de croissance
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Quelle est l’importance de la part de travail des métaux dans le produit fini ?
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’investissement se fait au détriment de la trésorerie
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Un volume insuffisant pour les machines est coûteux
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Le maintien de stocks est coûteux
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Attirer et retenir un bon personnel est coûteux
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Numérisation et la législation en matière de durabilité avancent rapidement
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Taux de déchets et coûts de carence
Nous détaillons ci-dessous chaque élément.
1. Un investissement en tant qu’élément d’une stratégie de croissance
Pour des entreprises fortes, un investissement constitue un élément de la stratégie de croissance. Il existe néanmoins de nombreuses entreprises qui, après une bonne année financière, investissent un peu au hasard. Par exemple du fait qu’il y a tout à coup de l’argent à investir, pour limiter le poids de l’impôt sur les bénéfices ou parce que la production semblait atteindre ses limites au cours de la période passée. Une décision d’investissement minutieuse est le résultat d’une approche holistique enjambant les cloisonnements (silos) au sein des organisations. Chaque investissement au sein d’une entreprise devrait faire partie d’une stratégie de croissance globale.
Une stratégie de croissance peut consister à attirer de « plus petits » clients avec un faible volume et à tendre lentement vers l’achat d’une deuxième machine. Pas à pas, la capacité de production est augmentée. Une autre stratégie de croissance peut consister à viser les clients qui achètent de gros volumes, où la capacité de production est achetée en externe. De ce fait, une production supérieure est réalisée avec les mêmes moyens (employés, machines).
2. Quelle est l’importance de la part de travail des métaux dans le produit fini ?
Une décision « Faire ou Acheter» (Make or Buy) commence par une bonne image de la valeur ajoutée d’une organisation. Dans quel domaine votre entreprise est véritablement bonne et se distingue, et quelles activités sont également effectuées à côté ?
En règle générale, nous pouvons répartir les chaines de production dans les étapes suivantes :
• Étape 1: Recherche et développement
• Étape 2: Achat et production
• Étape 3: Assemblage et assurance qualité
Pour de nombreuses entreprises, les étapes les plus précieuses se situent au début et à la fin de la chaine de production. Au début, la plus grande valeur ajoutée se situe dans une conception distinctive ou une idée innovante. À la fin, l’assemblage de produits semi-finis revêt une valeur relativement importante, car c’est là qu’est déterminée la qualité du produit.
Et au milieu ? Il s’agit d’une petite part dans la chaine qui ajoute relativement peu de valeur. Alors que la facilitation interne de la production s’accompagne de coûts élevés. La question est la suivante : ces coûts sont-ils en rapport avec la valeur de votre produit fini ?
Pour la plupart des organisations, le travail des métaux ne constitue pas le cœur d’activité. S’il ne s’agit pas du cœur d’activité d’une entreprise, il est difficile de travailler de manière efficace. C’est la raison pour laquelle une décision « faire-ou-acheter » pour le travail des métaux tourne généralement à l’avantage de l'engagement d’une partie dont le travail des métaux constitue le cœur d'activité.
3. L’investissement se fait au détriment de la trésorerie
Investir parait une activité saine et attrayante. C’est également le cas si cela fait partie d’une stratégie de croissance saine. Néanmoins, investir n’a pas que des avantages. Le préfinancement pèse fortement par exemple sur la trésorerie de l’organisation. Emprunter de l’argent n’est bien entendu pas gratuit auprès de la banque, et les banques ne sont souvent pas disposées à prêter de l'argent pour résoudre des problèmes de trésorerie.
Une fois que l'argent est « immobilisé » dans les moyens de production acquis, il n’est plus possible de l’utiliser pour acheter du stock, effectuer les paiements courants et amortir les coups durs. De ce fait, une trésorerie faible représente un risque pour la continuité de l’entreprise.
Pour une décision faire-ou-acheter, il est donc important de prendre en compte la position de trésorerie de l’entreprise. La question centrale est la suivante : dans quelle mesure la trésorerie demeure encore à niveau lors de la réalisation d'un investissement ?
La trésorerie est le facteur le plus sous-estimé au sein des organisations. Après un gros investissement suit un creux important dans la position de trésorerie d’une organisation. Cela peut poser des problèmes dans la gestion quotidienne d'une entreprise. Dans la pratique, il est très difficile d’améliorer la position de trésorerie
4. Un volume insuffisant pour les machines est coûteux
De même, des machines sont souvent achetées alors qu’il n’y a qu’une quantité limitée de travail pour elles. « Il arrive encore que des machines soient achetées pour pouvoir servir rapidement un seul gros client. Ou une machine est achetée alors qu’il existe une grosse incertitude sur le fait que la machine puisse assurer suffisamment de production dans le futur. », déclare le responsable régional des ventes NL de 247TailorSteel, Neander Nijenhuis. Les machines qui ne sont pas utilisées de manière optimale sont coûteuses et sont amorties plus lentement.
L’achat d’une propre machine constitue de ce fait un risque de coûts élevés et de recettes limitées. S’il existe une incertitude dans le fait que le futur apporte suffisamment de commandes pour maintenir des machines en production, le risque lié à l’acquisition de cette machine augmente. Les chances que l’achat de production externe soit une option intéressante, s'en trouvent renforcées. L’échelle de production est par ailleurs importante dans le travail des métaux. Des volumes plus importants permettent de créer des économies d’échelle et de négocier des accords plus favorables avec les fournisseurs. À quelle échelle le métal est-il travaillé dans votre entreprise et est-ce que ceci offre suffisamment d’économies d’échelle ?
5. Le maintien de stocks est coûteux
Afin de pouvoir livrer à temps les clients, vous n’échappez pas au maintien de stocks. La constitution, la gestion et le maintien de stocks forment des frais qui pèsent sur les résultats. Par ailleurs, il est important de conclure les bons accords avec les fournisseurs en ce qui concerne la livraison à temps de matériaux. Si les fournisseurs livrent plus tard que prévu, il devient automatiquement plus difficile de respecter soi-même les accords conclus. Par ailleurs, les stocks constituent un capital mort : ils ne rapportent aucun rendement et les moyens ne peuvent pas être investis ailleurs.
Les organisations veulent le plus possible appliquer des stratégies « Just-In-Time » pour échapper aux stocks ; mais dans la pratique, ceci est plus difficile qu’imaginé. Si l’application du « Just-In-Time » réussit dans les processus, elle est coûteuse à maintenir. Travailler sans aucun stock est pratiquement impossible. Les différents postes de coûts et le risque qui est lié aux stocks, ne sont que rarement pris en compte dans les évaluations d'investissements. À tort, car cela concerne des postes de coûts sérieux.
6. Attirer et retenir un bon personnel est coûteux
Il existe une grande pénurie de personnel technique sur le marché du travail. Dans l'industrie du travail des métaux, différentes connaissances techniques spécialisées spécifiques sont réclamées simultanément. Il devient de plus en plus difficile pour des employeurs techniques de trouver les bonnes personnes pour leurs postes vacants.
Les membres du personnel technique peuvent fixer des exigences au niveau du salaire et des conditions de travail secondaires. Ils peuvent plus facilement changer d’emploi, car l’offre est importante sur le marché du travail. Additionnellement, le personnel technique est recruté de manières de plus en plus agressives. Avec des conditions de travail favorables, les entreprises essaient de créer un environnement de travail attrayant pour le personnel technique. Par ailleurs, les entreprises doivent investir dans le personnel afin de maintenir le niveau de connaissance et lier les employés à l’organisation.
Lorsque vous devez recruter du personnel, vous devez donc tenir compte de ce qui précède.
7. La numérisation et la législation en matière de durabilité avancent rapidement
L’Union européenne pose des exigences de plus en plus sévères quant à la rapidité avec laquelle les entreprises adhèrent à la transition durable. La législation exige que l’industrie travaille de manière plus propre, plus numérique et plus automatisée. La législation accroit le rythme de développement dans l’industrie, ce qui réclame des investissements lourds dans la numérisation, l’automatisation et la robotisation.
Pour les petites entreprises, il devient de plus en plus difficile de suivre ce rythme d’innovation et de continuer à travailler les métaux en interne d’une manière efficace. Votre organisation est-elle en mesure de suivre ces évolutions ?
L’Union européenne pose des exigences de plus en plus sévères au secteur manufacturier, dans le domaine de la durabilité et de la qualité. Par ailleurs, le rythme d’innovation pour de nombreux acteurs sur le marché est trop élevé pour pouvoir être suivi. En raison des développements actuels, il devient de plus en plus difficile d’organiser efficacement le travail des métaux en interne.
8. Taux de déchets et coûts de carence
Les machines ne produisent pas uniquement des biens de valeur. Il y a en moyenne toujours un taux de déchets qu’une machine produit. Dans la découpe laser par exemple, des éléments sont découpés dans une tôle métallique. La partie de la tôle qui n’est pas utilisée, constitue des déchets. Il est possible toutefois de placer les éléments le plus près possible les uns des autres sur la tôle. Purement pour le rendement. Mais s’il n’y a pas suffisamment de commandes pour remplir complètement chaque tôle, vous vous retrouvez encore avec des déchets pour lesquels vous avez déboursé des frais d'achat.
De plus, un incident peut parfois se produire de manière imprévue. Ceci peut arriver aussi bien du fait de la machine que du fait des employés. Une usure non détectée peut avoir pour conséquence un produit qui ne répond pas à la qualité escomptée. Par ailleurs, une erreur humaine peut conduire à une commande découpée de manière complètement erronée, avec pour conséquence les inévitables coûts de carence.
Par conséquent, prenez également en compte un taux de déchets possible et des coûts de carence dans l’évaluation de vos investissements.
Faire ou Acheter, Make or Buy – quel est votre choix?
Depuis des années, nos experts accompagnent nos clients dans ce choix stratégique. Ils examinent les points clés abordés dans ce livre blanc, posons les questions essentielles sur votre organisation et vous aidons à effectuer des calculs financiers précis.
Sur la base de ces connaissances et de cette expérience, nous avons créé une formule qui permet d'effectuer une analyse pour vous au moyen d'un calculateur « Faire ou Acheter ». Vous remplissez quelques champs d'information, vous cliquez sur calculer et vous obtenez instantanément notre avis.
Questions concernant votre décision de Faire ou Acheter ?
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